La recette de l’entrepreneur : « Cinq jours pour entreprendre »

L’appellation fait rêver. Comment devenir entrepreneur en une semaine ? Vaste sujet… Malheureusement, il n’existe pas de recette prête à l’emploi avec une liste d’ingrédients, des dosages et un temps de cuisson. Et non, ça serait trop facile ! Telles des aspirantes cordons bleues armées de nos idées, de nos envies, de notre faim et de notre bonne volonté parfois teintée de naïveté, nous avons expérimenté avec les différents ingrédients essentiels à la réalisation de notre projet.

Créer sa boite, c’est un peu comme se lancer dans une superbe recette cuisinée par Maïté à la télé.

Ça fait rire et saliver. La charismatique professionnelle sait mettre en confiance. Son accent chantant et les fous-rire de Micheline, nous donnent envie mais la réalité est une belle galère. Assommer des anguilles ou évider un canard n’est pas inné et quand il s’agit de reproduire à la maison, oups !

Privilège du vingt-et-unième siècle, les aides ne sont qu’à quelques clics.

Notre Marmiton à nous ce fût la formation organisée par la CCI appelée « Cinq jours pour entreprendre ». Une semaine pour rencontrer tous les métiers liés à la création d’entreprise. Youpi ! Une semaine pour étudier la recette et voir comment l’adapter à notre projet. Une semaine pour balayer toutes les thématiques et poser nos questions. Une semaine pour apprendre à dépiauter un lapin.

Cinq jours de bourrage de crâne forts utiles mais pas déterminants.

Les deux apprenties cheffes ont donc ressorti leurs casquettes d’écolières et sont redevenues pendant quelques jours des élèves. Ça rajeunit ! En réalité pas vraiment, notre cerveau avait perdu l’habitude d’ingérer autant d’informations et surtout de les digérer et vous savez quoi ? Le lapin ne s’est jamais laissé attraper ! Ouf ! Nous aurions été incapables de lui arracher un poil. Nous avons apprivoisé les différents outils à notre disposition, pris des contacts, obtenu des réponses à nos questions et rencontré d’autres apprentis chefs qui faisaient face aux mêmes galères et questionnements.

Une semaine pour se rassurer.

Si nous ne devions garder qu’une seule impression sur ce stage, c’est qu’il fut d’un très grand réconfort. Nous sommes ressorties absolument pas entrepreneuses mais mieux renseignées, un peu plus réalistes et avec le sentiment de ne pas être seules. Nous sommes rentrées chez nous avec une envie exacerbée de cuisiner et de créer notre propre recette.